Sous-ordre des Aranéomorphes- Groupe des entélégynes
Famille des LYCOSIDAE - Araignées-loups, lycoses, tarentules...

 Liste des espèces
(3% d'endémiques)
  • Alopecosa albofasciata (Brullé, 1842)
  • Alopecosa alpicola (Simon, 1876)
  • Alopecosa accentuata (Latreille, 1817)
  • Alopecosa pulverulenta (Clerck, 1757)
  • Arctosa cinerea (Fabricius, 1777)
  • Arctosa fulvolineata (Lucas, 1846)
  • Arctosa lacustris (Simon, 1876)
  • Arctosa leopardus (Sundevall, 1833)
  • Aulonia albimana (Walckenaer, 1825)
  • Hogna radiata (Latreille, 1817)
  • Lycosa oculata Simon, 1876
  • Pardosa cribrata Simon, 1876
  • Pardosa fervida Simon, 1876
  • Pardosa luctinosa Simon, 1876
  • Pardosa lugubris (Walckenaer, 1802)
  • Pardosa monticola (Clerck, 1757)
  • Pardosa palitans Simon, 1876
  • Pardosa prativaga (Koch L., 1870)
  • Pardosa proxima proxima Koch C., 1848
  • Pardosa proxima poetica Simon, 1876
  • Pardosa strigillata Simon, 1876
  • Pirata hygrophilus Thorell, 1872
  • Pirata knorri (Scopoli, 1763)
  • Pirata latitans Blackwall, 1841
  • Pirata piscatoria (Clerck, 1757)
  • Pirata tenuitarsis Simon, 1876
  • Trabaea paradoxa Simon, 1876
  • Trochosa manicata (Thorell, 1871)
  • Trochosa ruricola (De Geer, 1778)
  • Xerolycosa miniata Koch C., 1843
             

 

Femelle adulte, avec son cocon attaché aux filières comme il est de règle chez les Lycosidae, de la même espèce non identifiée que le mâle photographié ci-dessous.
Anghjone, 1995.

 

Mâle adulte d'une Pardosa d'espèce indéterminable sur une photographie. Les Pardosa imposent en effet de faire une observation détaillée des organes génitaux pour arriver à une identification spécifique. Il est donc nécessaire de capturer les spécimens, ce qui a été impossible ici.
Anghjone, 1995.

Femelle immature de Pardosa non déterminée. Ce portrait montre bien la silhouette caractéristique des flancs du céphalothorax de ce genre.
Viscuvatu, 1999.

 

Une grosse femelle d'Hogna radiata transporte sur son abdomen l'amas grouillant de ses petits, leur assurant surveillance et protection pendant les premiers jours de leur vie libre.

Moeurs généraux

La femelle des araignées-loups prend grand soin de son cocon, qu'elle expose sur toutes ses faces aux rayons du soleil et qu'elle transporte fixé à ses filières.

Certaines espèces restent errantes à ce moment (genre Pardosa), à peine ralenties dans leurs courses par leur fardeau. D'autres creusent une cavité dans le sol sous une pierre ou un autre débris, la bordent d'un muret de soie mêlée à de la terre ou du sable et s'y abritent avec leur cocon (genres Arctosa). Enfin, une espèce (Lycosa oculata), peut être aussi une autre (Hogna radiata) creusent un véritable terrier pouvant être, en certaines occasions, clos par un opercule soyeux.

Les soins ne s'arrêtent pas aux oeufs, et l'ouverture même du cocon est pratiquée par la mère, qui s'informe régulièrement de l'avancement des éclosions dans le sac de soie en le palpant de ses pédipalpes.

Elle sert ensuite de véhicule aux jeunes pendant les quelques jours à quelques semaines qui suivent leur naissance, en les laissant s'installer sur son dos. Il est certain qu'un tel moyen de transport n'incite pas les prédateurs à s'attaquer à ses petites bouchées tendres !

Enfin, suffisamment équipés pour survivre, les jeunes quittent le dos maternel et grimpent dans les herbes et autres objets verticaux pour essaimer par les airs.

La vue joue un rôle important, tant pour la chasse, qui se fait à courre ou à l'affût, que pour le rapprochement des sexes qui donne lieu à des danses saccadées du mâle devant la femelle. Il utilise à cet effet ses pattes mâchoires et pattes I marquées souvent de couleurs contrastées.

La plupart des genres, sinon tous, s'accouplent tête-bêche, le mâle sur la femelle.

Les proies capturées sont de taille nettement inférieure à celle de la prédatrice, sauf exception.

     

 Description générale

Les araignées-loups sont de taille faible à forte, et se reconnaissent à leurs yeux noirs et brillants disposés en 3 rangs. Les antérieurs, petits, forment une ligne frontale plus ou moins procurvée ; les postérieurs, plus gros, sont sur les côtés de la partie céphalique du céphalothorax dont les flancs sont plus ou moins arrondis suivant les genres.

Les chélicères, verticales, sont robustes.

Les pattes sont moyennes et les IVe sont les plus longues.

Le cocon est une sphère (plus ou moins applatie aux pôles) de tissu serré que la femelle transporte fixée à ses filières.

Aucune toile de capture n'est tissée (sauf, exception confirmant la «règle», par Aulonia albimana), mais des terriers peuvent être creusés et surmontés d'une margelle d'éléments divers liés par de la soie.