Sous-ordre des Aranéomorphes- Groupe des haplogynes
Famille des DYSDERIDAE - Dysdères, dasumie...

 Liste des espèces
(38% d'endémiques)
  • Dasumia taeniifera Thorell, 1875
  • Dysdera crocata Koch C., 1839
  • Dysdera erythrina erythrina (Walckenaer, 1802)
  • Dysdera erythrina fervida Simon, 1882
  • Dysdera ninnii Canestrini, 1868
  • Dysdera nubila Simon, 1882
  • Dysdera westringi Cambridge O.P., 1872
  • Harpactea corticalis (Simon, 1882)
  • Harpactea muscicola (Simon, 1882)
  • Harpactocrates ignavus (Simon, 1882)
  • Harpactocrates inaequipes (Simon, 1882)
  • Holissus unciger Simon, 1882
  • Rhode tenuipes (Simon, 1882)
             

Cette Dysdera nicaensis, absente de Corse, est endémique du sud-est de la France. Sospel, 1998.

La Dysdera westringi, endémique de la région de Bunifaziu, a été ici découverte sous une pierre des landes calcaires du plateau de Pertusatu. Elle présente le faciès caractéristique des grandes Dysdera, avec des chélicères impressionnantes. Pertusatu, 1999.

Moeurs généraux

Ce sont des araignées errantes nocturnes qui passent la journée enfermées dans une loge de soie placée dans la litière, sous les pierres, ou encore, plus rarement, sous les écorces soulevées près du sol.

L'accouplement est direct, sans préliminaire visible.

La différence de taille entre les sexes est très faible, voire même, fait exceptionnel chez les araignées, en faveur du mâle dans le genre Harpactea.

La seule espèce du genre Rhode connue sur la zone se trouve sous les mousses humides des sous-bois montagnards.

Les grandes chélicères aux crochets très effilés du genre Dysdera les rendent capables de s'en prendre à des proies fortement cuirassées comme les cloportes, mais pour autant ces crustacés ne sont pas leur unique source de nourriture.

Ce sont des araignées assez discrètes qu'il faut rechercher sous leurs abris, et même les plus grandes ne sont pas très visibles, étroitement enfermées dans leur loge de soie.

La morsure des espèces aux chélicères très développées est à craindre, car très douloureuse. Menacées, elles tentent d'intimider leur agresseur avec les pattes antérieures dressées, les crochets déployés et une gouttelette de venin perlant à leur extrémité.

     

 Description générale

Cette famille regroupe 6 genres assez différents au premier abord.

Certains Dysderidae sont grands et atteignent 12 mm, d'autres ne dépassent pas 6 mm. Les critères suivants sont cependant communs à tous :

  • les téguments sont glabres, dans les tons bruns, rougeâtres, jaunâtres ou grisâtres,
  • le céphalothorax est ovale, décoré de granulations ou de ponctuations plus ou moins fines, tout comme le sternum,
  • les six yeux, plutôt petits et assez semblables entre eux, forment un groupe compact semi-circulaire arqué en arrière,
  • le sternum est prolongé entre les hanches postérieures,
  • les pattes sont plus ou moins fines, jamais fortes.

Les chélicères sont très puissantes et proclives dans le genre Dysdera.

L'abdomen est ovale, parfois très allongé (Harpactea, Harpactocrates), et porte quatre orifices respiratoires.

Chez le genre Rhode, le céphalothorax, convexe, se prolonge par-dessus le pédicule qui est de la sorte très peu visible de dessus.

Les Holissus ont les patellas, tibias et métatarses des pattes antérieures munies de longues épines couchées bisériées.

Il n'y a pas de toile de capture, ni de cocon à proprement parler, les oeufs étant simplement déposés en tas dans la loge de la femelle.