Les familles d'araignées de Corse

La taxonomie employée est celle donnée par J.-C. Ledoux & A. Canard.

Selon eux, plusieurs genres qui ici sont regroupés au sein d'une famille unique pourraient être séparés en familles distinctes. C'est par exemple le cas pour les genres Zora, Micaria ou encore Phrurolithus, rassemblés avec d'autres dans la famille des Clubionidae ou placés dans les familles, quelque peu artificielles, des Zoridae, Micariidae et Liocranidae.

Il en résulte que le nombre même de familles d'Araignées est variable.

Une famille, non considérée comme telle par Ledoux et Canard, a cependant été retenue ici : c'est celle des Nemesiidae (récemment séparée de celle des Ctenizidae).

Nous avons donc retenu trente-huit familles, dont deux du sous-ordre des Mygalomorphes et les autres du sous-ordre des Aranéomorphes. Ces dernières sont classiquement, et là aussi quelque peu artificiellement, classées en divers groupes selon leurs caractères morphologiques :

  • groupe des araignées cribellates, reconnaissables à leur soie très particulière, non gluante mais très adhésive par l'action des milliers de fibres microscopiques la composant qui s'accrochent à la plus infime aspérité des corps la touchant. Ces araignées sont soit haplogynes (organes génitaux simples, non différentiées chez les adultes par rapport aux immatures) soit entélégynes (organes génitaux externes complexes.
  • groupe des araignées écribellates, qui quand elles produisent une soie de capture sécrètent une glu liquide enrobant puis perlant sur une paire de fils supports. Ces Araignées sont elles aussi subdivisées en araignées haplogynes, n'ayant alors que six yeux en général et presque toutes lapidicoles, et en araignées entélégynes, pourvues de huit yeux dans l'immense majorité des cas.

Les descriptions des familles suivent une organisation plus naturelle, et les cribellates, signalées bien sûr comme telles, ne seront pas isolées des familles écribellates dont elles se rapprochent. D'ailleurs, certains auteurs proposent des rassemblements au sein d'une famille unique d'espèces des deux «groupes» (c'est par exemple le cas des Eresidae rapprochés des Agelenidae, ou des Oecobiidae avec les Urocteidae).

Pour chaque famille, sont indiqués, outre une description générale de la morphologie et des moeurs, le pourcentage d'espèces endémiques.

Très peu de familles possédant un nom commun en français, un est proposé pour chacune, mais il peut parfois ne s'appliquer que localement quand tous les représentants de cette famille portent une caractéristique que n'ont pas tous ses membres au niveau mondial (par exemple, les Nemesiidae sont dénommées mygales fouisseuses brunes).

MYGALOMORPHES


ARANÉOMORPHES

Copyright U Marinu/Norbert VERNEAU - mars 2002