Sous-ordre des Aranéomorphes- Groupe des haplogynes
Famille des SEGESTRIIDAE - Ségestries

 Liste des espèces
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  • Ariadna insidiatrix (Audouin, 1825)
  • Segestria florentina (Rossi, 1790)
  • Segestria pusiola Simon, 1882
  • Segestria senoculata (Linné, 1758)
             

Jeune femelle de Segestria florentina présentant encore un décor dorsal. Adulte, elle sera uniformément sombre. L'entrée du tube de soie est tendu de fils radiaires faisant trébucher les insectes qui ne les détectent pas. Diana, 1990.

Moeurs généraux

L'accouplement n'est précédé que par de courts préliminaires, le mâle s'annonçant discrètement à la femelle par des tiraillement des fils radiaires.

Le cocon, lenticulaire et blanc, est gardé par la femelle dans le tube de soie. Elle y meure et souvent s'y dessèche, visible même plusieurs semaines après le départ des jeunes.

Les réactions de la ségèstrie sont particulièrement véloces : qu'une proie potentielle vienne tirailler un des fils avertisseurs et elle bondit sur elle, la saisit de ses trois premières paires de pattes particulièrement robustes, la mord et l'entraîne dans son tube. Cette vitesse est d'autant plus nécessaire que les fils rayonnant de l'entrée du tube ne sont pas adhésifs : les insectes qui s'y prennent la patte trébuchent mais se libèrent rapidement de cette entrave.

La morsure des grosses Segestria est très douloureuse. Il est facile de la provoquer en laissant simplement sa main par mégarde sur l'entrée du tube.

     

 Description générale

Cette petite famille, autrefois incluse dans celle des Dysderidae, ne compte que deux genres sur la zone.

Ce sont des araignées aux téguments pubescents, de couleur assez sombre en général, avec peu de dessins et à la morphologie tout en longueur illustrant à la perfection l'adaptation à la vie dans un tube de soie tout à la fois abri et piège.

Le céphalothorax est ovale assez allongé.

Les 6 yeux sont disposés en 3 paires bien séparées.

Le sternum, long, ne se prolonge pas entre les hanches postérieures.

Les chélicères sont fortes, toujours verticales, avec parfois un net reflet métallique.

Les pattes sont caractéristiques, avec leur troisième paire dirigée, comme les deux premières, vers l'avant et multipliant ainsi les chances d'agripper une proie.

L'abdomen, allongé, porte parfois une décoration dorsale sombre sur fond plus clair. Ce décor peut être présent chez les jeunes et disparaître au fur et à mesure que la taille s'accroît. Il porte quatre orifices respiratoires.

La toile de tissu maillé très résistant est tubulaire, fermée à son extrémité inférieure, et s'ouvre avec une collerette d'une douzaine de faisceaux de fils radiaires tendus, servant de "détecteurs de touche". Elle est tissée sous une écorce, dans une fissure ou un trou de mur.

Le cocon, lenticulaire, est placé dans une loge fixée à proximité du tube de la femelle. De menus débris y sont fixés.