Famille des THERIDIIDAE - Théridions, malmignattes... |
(7% d'endémiques) |
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Les proies capturées sont extrêmement diverses, et certains genres (Steatoda, Achaeranea, Latrodectus) sont capables de tuer les plus imposantes. Nous avons ainsi vu se faire dévorer de gros coléoptères ténébrionides (Blaps sp.), des iules, des cloportes, et même un jeune lézard des murailles de 7 cm de long, sur lequel une Achaeranea tepidariorum (Koch) festoyait. Une mention particulière doit être faite pour le genre Argyrodes, dont certains membres vivent installés sur la toile d'autres araignées, principalement mais non exclusivement de la famille des Argiopidae, et y volent des proies (d'où leur qualificatif de kleptocommensales), et pour le genre Euryopis rassemblant deux taxons myrmécophages stricts. La cour du mâle consiste à faire vibrer délicatement la toile de la partenaire désirée, et à faire grincer son organe stridulatoire pour lui faire accepter sa présence. La différence de taille entre les sexes peut être nulle (Episinus, Crustulina, Argyrodes), très faible (majorité des genres) ou importante (Latrodectus). Les cocons, souvent multiples, ont une forme sphérique plus ou moins déformée. Ils sont suspendus dans la toile de la femelle, et chez certains genres celle-ci nourrit ses jeunes par régurgitation (Achaeranea). |
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C'est une des familles les mieux représentées en Corse, arrivant en troisième position pour le nombre de taxons derrière les Salticidae (71 espèces) et les Linyphiidae (74 espèces). Cependant, sont taux d'endémisme est très faible. Elle recèle l'araignée la plus venimeuse d'Europe, célèbre sous ses noms communs de veuve noire ou malmignatte. Le céphalothorax est généralement lisse et glabre, parfois décoré de fines ponctuations. Sa forme varie suivant les genres d'aplati à globuleux, bossu ou encore fortement surélevé. Les chélicères sont petites, sauf chez les mâles d'Enoplognatha chez qui ils sont forts et obliques. Les pattes, plutôt courtes et fines, portent rarement des épines, qui sont alors faibles et isolées. Généralement, le tarse IV a une rangée ventrale de 6 à 10 "fausses griffes", généralement dentelées. L'abdomen est souvent presque entièrement glabre, brillant, avec des soies fines éparses et couchées. Sa forme est le plus souvent (sub)globuleuse, mais elle peut aussi, suivant les genres, être élargie ou, au contraire, effilée en arrière, ou encore porter un ou plusieurs tubercules dorsaux. Les dessins spécifiques, souvent riches et variés, sont aussi bien dorsaux que ventraux. Les mâles possèdent presque tous un organe stridulatoire constitué d'un rebord chitinisé en avant de l'abdomen, surplombant le pédicule qui vient frotter une série de stries concentriques sclérotisées à l'arrière du céphalothorax. Cet instrument stridulatoire est utilisé lors de la parade sexuelle, mais les sons émis sont inaudibles pour l'homme. La toile est typiquement un réseau serré s'étendant dans les trois dimensions. Suivant les genres et les proies recherchées, les fils sont collants à la partie supérieure (Theridium), ou à la base des fils inférieurs (Steatoda, Dipoena). Parfois, une nappe centrale à mailles fines est tissée (Steatoda, Dipoena). |
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