Sous-ordre des Aranéomorphes- Groupe des entélégynes cribellates
Famille des ULOBORIDAE - Uloborides

 Liste des espèces
(0% d'endémique)
  • Hyptiotes paradoxus Koch C., 1834
  • Sybota producta (Simon, 1873)
  • Uloborus plumipes Lucas, 1846
  • Uloborus walckenaerius Latreille, 1806
             

La femelle d'Uloborus plumipes garde son cocon à la forme caractéristique. Dans son biotope (pieerailles des friches sèches), ce cocon passe facilement pour un épillet de graminée que le vent aurait suspendu à la toile. L'araignée a aussi d'ailleurs une certaine ressemblance avec un fragment de végétal désséché.
Viscuvatu, 1999.

Moeurs généraux

Il n'y a pas de retraite, l'araignée se tenant au centre ou sur un côté de sa toile.

La posture et la couleur des Uloboridae sont très cryptiques : pattes allongées et serrées les unes contre les autres, couleur «herbe sèche» et immobilité pouvant durer des journées entières.

Les proies sont capturées différemment suivant les genres (Cf. fiches spécifiques), mais finissent toujours emmaillotées d'un linceul soyeux très serré.

Le repas commence ensuite par l'arrosage de cette «momie» par les sucs digestifs, qui noircissent la blanche soie du linceul puis les téguments de l'insecte, que les chélicères et les lames maxillaires réduisent lentement en une bouillie longuement sirotée.

Les restes sont réduits à une boulette informe de déchets durs, jetés hors de la toile.

Le filet n'est renouvelé qu'une fois presque entièrement ruiné, et peut durer plusieurs jours.

     

 Description générale

Famille peu représentée sur notre zone d'étude, puisque seules 4 espèces y sont recensées.

Les yeux sont caractéristiques, bien que disposés différemment suivant les genres. Tous sont noirs, les latéraux, placés sur les côtés, sont très espacés, et les deux lignes sont courbées en sens inverse (l'antérieure vers l'avant, la postérieure vers l'arrière).

Chez Uloborus, les yeux forment 2 lignes courbes bien séparées, récurvées, et les médians antérieurs sont un peu plus gros que les médians postérieurs.

Chez Sybota, qui a la même disposition, les yeux médians antérieurs sont plus petits que les postérieurs.

Chez Hyptiotes (qui en outre n'a pas de strie longitudinale sur le céphalothorax), les yeux postérieurs, globuleux, sont les plus grands.

Les pattes sont très caractéristiques également, avec des métatarses IV aplatis latéralement, concaves sur le dessus où s'alignent sur presque toute leur longueur les soies régulières et courbées du calamistrum. Elles peuvent être petites, épaisses (genre Hyptiotes), ou moyennes et assez fines (genres Uloborus et Sybota).

L'abdomen des Uloborus, qui se termine par un tubercule anal segmenté et terminé en pointe, porte ses filières à l'arrière. Chez Sybota, le tubercule anal se prolonge au-delà des filières en évoquant un appendice caudal.

Une autre caractéristique de la famille, unique chez les araignées, tient à l'absence de glande à venin.

Les toiles sont de type orbitèle, à spire adhésive calamistrée et à paraphe de soie blanche formant un peu comme un dessin d'aiguille(s) de montre(s) sur le cadran de la spirale (ce stabilimentum est par ailleurs très variable, changeant chez le même individus à chaque fois que la toile est tissée).

La toile des Hyptiotes mérite une mention particulière, car bien que dérivée du modèle orbitèle, elle se réduit à un triangle à trois rayons.

Les Uloborus font des cocons fusiformes, un peu aplatis latéralement et de couleur cryptique brun jaunâtre. Ils sont suspendus sur le côté le plus haut de la toile, qui est toujours tissée dans un plan incliné, le plus près possible de l'horizontal, autant que le permet le support du cadre.

Les Hyptiotes quant à eux font des cocons à l'image d'un lichen ou d'une moisissure, fixé à l'écorce d'une branche ou d'un tronc.