Sous-ordre des Mygalomorphes
Famille des NEMESIIDAE - Mygales fouisseuses brunes, némésias

 Liste des espèces
(71 ou 83% d'endémiques)
  • Nemesia albicomis Simon, 1914
  • Nemesia arenicola Simon, 1892
  • ? Nemesia carminans (Latreille, 1818)
  • Nemesia badia Ausserer, 1871
  • Nemesia corsica Simon, 1873
  • Nemesia fertoni Simon, 1914
  • Nemesia maculatipes Ausserer, 1871
             

Une femelle de Nemesia corsica de belle taille (28 mm) court au sol après avoir été extraite de son terrier. Ajaccio, 1990.

Un femelle de Nemesia corsica, espèce très commune, soulève légèrement le clapet de son terrier dans la nuit, et attend qu'un petit insecte passe assez près pour tenter de le saisir. Poghju di Venacu, 1994.

Moeurs généraux

Chez les Nemesiidae, le cocon est plus complet que celui des Cténizes, avec une véritable enveloppe de soie, et se trouve suspendu près du fond du terrier.

Certaines espèces vont, pour chasser, quitter leur terrier et partir à l'aventure, dans la nuit. Leur mode de vie est par ailleurs assez similaire à celui des Cténizes.

     

 Description générale

Cette famille, récemment séparée des Ctenizidae, est la plus importante en nombre des mygalomorphes sur la zone.

Le taux d'endémisme est très élevé sur toute l'aire de répartition de la famille, mais les distinguer les unes des autres reste très difficile du fait de la grande variabilité des critères classiquement utilisés pour différentier les araignées (disposition des épines, couleur et décor), et demande pour les femelles une étude interne des organes génitaux dans de nombreux cas.

Le céphalothorax porte une profonde fossette transverse en forme de croissant de lune aux pointes dirigées vers l'arrière (récurvée).

Les tibias I des mâles adultes portent souvent un fort éperon, et les femelles ont les tarses I et II scopulés et sans épine.

Les autres caractères morphologiques sont ceux des Ctenizidae.

Chez beaucoup d'espèces, le terrier comporte des diverticules fermés par des clapets internes plus ou moins complexes. L'opercule est très souvent mince et souple, toujours très bien camouflé. La couverture de soie est généralement limitée au premier tiers du tube, le reste étant poli avec de la salive. La longueur de ces tunnels peut être importante, jusqu'à 50 cm parfois.