L'agélénide Textris coarctata monte la garde près
de ses cocon fixés sous un cartons au bord d'un chemin.
Les sacs blancs sont lestés de petits cailloux retenus
par une fine épaisseur de soie.
Bastia, 1997. |
La mère Philodromus bistigma surveille ses oeufs,
simplement déposés dans une coupe de soie sous
une pierre. Une couverture les recouvrait mais a été
déchirée en soulevant la pierre.
Lucciana, 1996. |
Dérangée sous sa pierre, cette mère Oxyptila
sp. roule son cocon pillulaire pour le remettre à l'abri.
San Pedrone, 2000. |
La mère Dolomedes fimbriatus transporte son cocon
dans ses chélicères. Peu de prédateurs viennent
s'y frotter...
Broncole, 1998. |
Au fond de son terrier, la mère d'Eresus niger tricolor
garde son cocon plaqué sous son sternum.
Vizzavona, 2000. |
Cocon pédonculé d'une Ero sp., placé
sous une pierre.
Pozzu di Brandu, 1996. |
Extraordinaire par sa forme, le cocon de l'Argyrodes gibbosus
ne peut être confondu avec aucun autre. Il est placé
dans la toile de l'araignée-hôte, ici une épeire
des cactus.
Borgo, 1998. |
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Ces deux sphères sont les cocons d'une veuve-noire, Latrodectus
mactans tredecimguttatus. La petite araignée qui y déambule
est la kleptocommensale Argyrodes gibbosus.
Bunifaziu, 1999. |
Les cocons sont de multiples sortes.
Tous les stades de complexité sont rencontrés,
depuis les quelques fils entourant les oeufs des Pholcidae jusqu'aux sacs à
multiples couches protectrices des argiopes.
Leur forme est des plus variable : sphérique,
discoïde, hémisphérique, en «montgolfière»,
en «bourse», en fuseau, en poire...
Certaines espèces se reconnaissent à la seule
vue de leur cocon.
Certains sont fixés au substrat par une face
(nombreuses Argiopidae, Zelotes,
certaines tégénaires),
d'autres sont suspendus à un filament (Leptonetidae,
certaines tégénaires,
Mimetidae), d'autres encore
sont transportés par la femelle, soit dans ses
chélicères (Scytodidae,
Pisauridae, Pholcidae),
soit fixés à ses filières (Lycosidae), soit encore maintenus
par les premières pattes sous son sternum (Eresidae).
Plusieurs qualités de soie interviennent dans
l'élaboration des cocons à couches multiples :
- soie papyracée hydrofuge pour la couche la
plus externe des cocons d'argiopes,
- bourre floconneuse isolante,
- matelas moelleux...
Souvent, des particules de terre ou des débris
végétaux sont inclus dans la dernière
épaisseur, assurant un remarquable camouflage.
La couleur des cocons enfin est des plus variables :
blanc, brun, verdâtre, orange ou même bleu en sont
des exemples.
Très commune dans nos maisons, l'Holocnemus pluchei
garde son cocon, limité à quelques fils, dans ses
chélicères.
Poghju di Venacu, 1993. |
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